Les jugements scolaires des élèves sur l’école primaire à Libreville. Analyse sociologique d’une expérience écolière

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Hermine MATARI

Résumé

Que pensent les écoliers de l’école du public ? Autrement dit, comment se construisent leurs
jugements scolaires et leurs rapports à l’école et au savoir ? À partir des déclarations des élèves,
cinq dimensions sont examinées : la valorisation de l’école, la dévalorisante de l’école, les
jugements sur les enseignants, le rapport au savoir et les attentes. Les résultats présentés sont
issus des entretiens semi-directifs réalisés auprès de 45 élèves de la classe de 3ème (CE1/CE2) à
la 5ème année (CM2). Si les élèves ont un amour avéré de l’école, car ils y voient un lieu de
transmission des savoirs et de réussite sociale, leur dévalorisation de l’école se construit à
travers un rapport critique du cadre scolaire dans lequel ils apprennent. Une dualité que l’on
retrouve dans les jugements positifs et négatifs sur leurs enseignants. Ces jugements varient
légèrement entre filles et garçons, selon les thèmes abordés. Le rapport au savoir se joue entre
matières aimées et moins aimées et l’appréciation de l’accompagnement parental qui se fait
seule ou avec l’aide des parents. La belle école est l’école idéale, rêvée par ces écoliers. Même
si ces données ne sont pas représentatives de l’école gabonaise dans sa globalité, elles
permettent néanmoins de construire une image assez vraisemblable de l’expérience écolière.
Car, les conduites des élèves, leurs subjectivités, leurs pensées, leurs relations et leur sociabilité,
sont l’expression d’une expérience scolaire, celle des élèves du primaire. La sociologie des
jugements, de l’expérience scolaire et du rapport au savoir, est les approches théoriques
retenues pour lire cette réalité.

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