Entrer en formation au métier d’enseignant à l’Ecole Normale Supérieure : contexte et logiques de décision au Burkina Faso

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Mangawindin Guy Romuald OUEDRAOGO

Résumé

Le Burkina Faso connaît une crise de l’emploi se manifestant par une insuffisance de l’offre d’emploi par l’Etat et le secteur privé aux diplômés. Le recensement général de la population de 2019 révèle un taux d’inactivité de 53,8% dans la population de 15 ans et plus (INSD, 2022). Dans un tel contexte, la chance d’obtenir un emploi est très infime au regard de la grande masse de demandeurs. Il apparaît alors important et légitime d’interroger les raisons qui poussent les étudiants à candidater au concours d’entrée à l’Ecole Normale Supérieure pour la formation initiale des enseignants du post-primaire et du secondaire. Cette recherche avait pour objectif principal d’identifier chez les stagiaires de l’Ecole Normale Supérieure, dans une approche sociologique du travail, les déterminants motivationnels de leur entrée en formation initiale. L’approche d’analyse s’est inscrite dans la théorie de la motivation à la protection de Rogers (1975 ; 1983). La méthode de recherche a été qualitative, consistant en des entretiens avec les stagiaires en formation initiale à l’Ecole Normale Supérieure. Leurs déclarations ont été analysées et interprétées sous le prisme de la théorie de Rogers.  Au final, les résultats de l’enquête révèlent bien que la motivation du stagiaire à entrer à l’Ecole Normale supérieure provient moins d’une quête de compétences professionnelles pour son futur métier d’enseignant que du besoin de sécurisation socioprofessionnelle en intégrant la Fonction Publique. Cette réalité commande de mettre en place un dispositif d’accompagnement des stagiaires pour une compréhension de l’importance de la formation initiale dès leur entrée à l’Ecole Normale Supérieure.

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